Le producteur de foin et courtier Kelly Lohr privilégie la qualité du fourrage à la quantité sur son exploitation dans la région d’Allegheny Mountain près de Friedens, en Pennsylvanie.
« Je n’exerce aucune pression sur mes terrains pour maximiser pleinement le rendement. Je fonctionne un peu différemment », indique Kelly, qui fournit de petites balles au marché équin dans une grande partie de la côte Est. « Produire du foin sec de haute qualité est ma priorité, et ça peut être difficile dans cette région compte tenu de sa haute altitude et de son taux d’humidité élevé. »
Kelly est satisfait s’il peut récolter 1 000 tonnes de foin, soit suffisamment pour faire 40 000 à 45 000 balles sur 350 acres (142 hectares) de terres qu’il possède et loue chaque année. « L’année dernière a été excellente pour sécher le foin, mais je n’ai pas atteint la barre des 40 000 balles et ce n’est pas dramatique. Je préfère toujours une année sèche plutôt qu’une année humide. »
Il explique que le foin qu’il produit chaque année ne suffit pas, alors il achète auprès de producteurs locaux pour répondre aux besoins de ses clients. « C’est gratifiant parce que j’aide les producteurs locaux, mais c’est parfois un peu plus difficile de représenter et de vendre une récolte que je n’ai pas produite. Heureusement, j’ai établi de bonnes relations avec eux au fil des ans et on se fait confiance les uns et les autres. »
Une production haut de gamme
L’exploitation de Kelly se trouve à 2 200 pi (670,56 m) d’altitude dans la partie centre-sud de l’État, à environ 40 milles (64 km) au nord de la frontière du Maryland. Il cultive des peuplements de luzerne pure, des mélanges luzerne/graminées, des graminées pures et des mélanges de graminées sur des terres que son père, David, possédait et cultivait avec Kelly pendant de nombreuses années.
« Les mélanges que je cultive ont beaucoup changé au fil des ans selon les goûts particuliers du marché équin, qui ne cessent d’évoluer », explique Kelly. « Quand j’ai commencé, une grande partie du secteur considérait le dactyle pelotonné comme une mauvaise herbe et il était donc très peu demandé. La tendance s’est toutefois inversée. Maintenant, si je peux récolter une deuxième ou une troisième coupe de dactyle pelotonné pur, le prix est plus élevé. »
Kelly échelonne les récoltes de sorte à obtenir en premier du dactyle pelotonné à maturation précoce, de la luzerne ou une combinaison des deux. Au fur et à mesure que la saison avance, il passe à d’autres variétés, notamment la fléole des prés pure, des mélanges fléole des prés /brome, des mélanges fléole des prés / dactyle pelotonné et le dactyle pelotonné à maturation tardive. Ces fourrages font de très bons produits pour le marché, dit-il.
Il préfère faire sa première coupe de luzerne à la fin du mois de mai, mais il sait qu’il peut alors être difficile de faire du foin pour tous ses clients. « Ce foin ne doit être donné qu’aux chevaux de performance, car sa valeur alimentaire relative ou sa valeur énergétique est très élevée et il est plus faible en fibres. »
Bien que Kelly vend son foin aux clients qui ont des chevaux de compétition, la majorité de ses clients possède des chevaux de plaisance et/ou des chevaux adultes qui se portent mieux s’ils consomment du foin plus riche en fibres et d’une valeur alimentaire relative plus faible. Néanmoins, quel que soit le type de cheval qu’ils possèdent, les clients préfèrent un foin qui est sec et sans résidus, moisissures ni insectes.
« C’est mon travail de calculer la période de récolte optimale afin de trouver un équilibre entre l’efficacité accrue de mes équipements et de ma main-d’œuvre et la qualité élevée des produits », explique Kelly. Pour ce faire, il utilise des équipements de qualité supérieure, il surveille la météo, il prend soin de tondre ses fourrages et il compte sur les compétences de sa famille et ses employés : Reece McCall qui travaille à temps plein et s’occupe de la plupart des livraisons, et Luke Reedy et Caleb Miller qui travaillent à temps partiel. Sa femme, Kelly, et ses grandes filles, Kady et Abby, l’aident lorsqu’elles le peuvent.
Des équipements imposants
Kelly indique qu’il avait auparavant un éventail de machines agricoles et qu’il avait généralement une machine New Holland ou deux sur son exploitation. Cependant, un incident survenu au cours de la dernière décennie l’a poussé à renouveler ses équipements. Un de ses tracteurs a pris feu et a brûlé dans un hangar pendant l’hiver.
Bien que le tracteur était bon pour la casse, sa compagnie d’assurance a ensuite demandé deux estimations de réparation de deux concessionnaires d’équipements. « J’en ai appelé plusieurs, mais le concessionnaire local de New Holland a été le premier à répondre, même si je ne leur avais pas acheté ce tracteur. Je suis très sensible à ce genre de service réactif.
« On travaille avec des gens formidables depuis toutes ces années et on a vraiment de la chance. Nos équipements de première ligne comptent désormais les dernières machines New Holland performantes qui nous aident à sécher et à récolter rapidement les fourrages. Les temps d’arrêt ont diminué par rapport aux années précédentes, et les éventuels problèmes sont rapidement traités. »
Leurs équipements New Holland comptent trois tracteurs de
série T6; une faucheuse-conditionneuse à
disques 512 MegaCutterMC; une faucheuse-conditionneuse
310R à pivot central DiscbineMD; une faneuse
3836 ProTedMC; un
râteau 3223 ProRotorMC de 38 pi (11,58 m); et une presse à
petites balles carrées BC5070.
Une double coupe
Au moment de la coupe, Kelly monte la faucheuse-conditionneuse MegaCutter à l’avant de son tracteur T6.155 et attache la faucheuse-conditionneuse à disques Discbine à l’arrière. La conception à pivot central du modèle Discbine lui permet de couper à gauche ou à droite. Avec ce trio de machines, il peut couper et entretenir 18 acres (7 hectares) par heure sur un terrain favorable et réaliser des économies de carburant, car ces machines sont à commande mécanique et non hydraulique.
Sa faucheuse-conditionneuse MegaCutter a une largeur de coupe de 11 pi (3,35 m) par 6 po (15,24 cm) et celle du modèle Discbine est de 10 pi (3,05 m) par 4 po (10,16 cm). Les deux comportent des rouleaux à chevrons engrenants en caoutchouc qui assurent le crêpage et la fissuration de l’ensemble des tiges avec une action de frottement, tout en manipulant délicatement les précieuses feuilles.
Kelly surveille judicieusement le fourrage fauché, la vitesse du vent, les niveaux d’humidité et les nuages pour déterminer le moment optimal du fanage qui aplatit et disperse les andains. « Il faut être très concentré », explique-t-il. « Si l’on procède au fanage tôt le matin quand le sol est encore trop humide à cause de la rosée, c’est du gâchis, et si l’on procède au fanage trop tard, les feuilles se brisent. »
Les andains sont ensuite ratissés et mis en balles. Kelly ou l’un des membres de son équipe utilise la petite presse à balles carrée pour répandre un conservateur de foin si le taux d’humidité est supérieur à 16 %. Bien qu’il ne l’utilise pas exclusivement, Kelly préfère le conservateur de foin CropSaverMC de New Holland.
« C’est un produit haut de gamme qui comprend des agents tampons doux. Il est moins acide que les autres, et est donc moins agressif pour l’équipement », explique-t-il. L’acide propionique, l’ingrédient actif du conservateur CropSaver, stoppe le développement des moisissures et empêche que le foin chauffe, tandis que l’acide citrique aide à maintenir la couleur verte du foin pendant le stockage. La formule tamponnée non corrosive a un pH neutre et est donc sans danger pour l’équipement de mise en balles, l’utilisateur ou le bétail.
Une machine qui emballe le foin dans des paquets de 21 balles est tractée derrière la presse à balles. Les paquets sont ensuite ramassés par un tracteur et transportés pour être stockés ou chargés sur sa remorque de 53 pi (16,15 m) qui peut contenir 32 paquets ou 672 balles.
Dans des conditions parfaites, le foin peut être coupé un jour et mis en balles le lendemain. Lorsque les récoltes sont lourdes, le processus peut prendre trois ou quatre jours, à condition qu’il n’y ait pas de retards à cause de la pluie.
Bien que Kelly fait tout son possible pour produire du foin de qualité pour les chevaux, il se retrouve la plupart du temps avec de petites quantités de foin humide ou moisi. Ces lots sont vendus aux propriétaires locaux de bovins à viande qui préfèrent utiliser de petites balles ou aux paysagistes.